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La Bulgarie et la Roumanie ont rejoint l’Espace Schengen

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La Bulgarie et la Roumanie ont rejoint l’espace Schengen le 1er

janvier 2025. Cet événement met fin à une longue période

d’attente de la part de ces deux pays, dont l’adhésion à Schengen

avait été retardée pendant plusieurs années.


La Bulgarie et la Roumanie avaient exprimé leur intention de

rejoindre l'espace Schengen de longue date. Cependant, en

raison de réticences de la part de certains pays membres, leur

intégration avait été plusieurs fois retardée. Leur intégration

nécessitait le consensus de tous les États membres de l'Union

Européenne, ce qui rendait le processus plus complexe.


En ce qui concerne la Bulgarie, elle remplissait toutes les

conditions techniques nécessaires pour rejoindre l'espace

Schengen, mais sa candidature était bloquée en raison de

préoccupations liées à la lutte contre la corruption et le crime

organisé. Tout d'abord, le pays était considéré comme l'un des

plus corrompus de l'Union Européenne, avec un manque de

transparence dans les institutions publiques et une perception

généralisée de la corruption à tous les niveaux de la société.


La Bulgarie a longtemps été une plaque tournante du trafic de

drogue, d'êtres humains, d'armes et autres activités illicites en

raison de sa position géographique stratégique entre l'Europe

occidentale et l'Asie.


De plus, la Bulgarie a été critiquée pour son manque de volonté

politique à lutter efficacement contre la corruption et le crime

organisé. Les autorités ont souvent été accusées de fermer les

yeux sur ces problèmes ou d'être complices des réseaux

criminels, ce qui entravait les efforts de lutte contre ces activités

illégales.


Enfin, le manque de réformes et de mesures concrètes pour

lutter contre la corruption et le crime organisé en Bulgarie a

conduit à une perte de confiance des citoyens dans les

institutions publiques et à une stagnation de l'État de droit dans

le pays. Ces facteurs ont fait de la Bulgarie un sujet de

préoccupation pour les organismes internationaux et les

partenaires européens qui ont appelé à des actions plus fermes

pour lutter contre ces problèmes.


La Roumanie, quant à elle, devait faire face à des obstacles

similaires et certains pays membres de l'Union européenne

exprimaient des inquiétudes au sujet de sa réforme judiciaire,

plus particulièrement en matière d’indépendance et d'intégrité du

système. Certains pays de l’Union Européenne craignaient que

les réformes envisagées en Roumanie compromettent

l'indépendance des juges, sapent l'état de droit et permettent une

ingérence politique dans le système judiciaire.


Les pays qui exprimaient ces réserves étaient principalement les

pays occidentaux de l'Union Européenne, tels que l'Allemagne,

la France, les Pays-Bas, l’Autriche et la Suède. Ces pays

mettaient en garde contre les conséquences négatives que

pourraient avoir les réformes judiciaires en Roumanie sur la

démocratie et l'État de droit dans l'Union Européenne dans son

ensemble. Ils soulignaient l'importance de garantir

l'indépendance de la justice et de respecter les normes

européennes en matière de système judiciaire pour maintenir la

confiance et la cohésion au sein de l'Union Européenne.


L’Autriche en particulier avait opposé son veto, lequel, une fois

levé, a permis de finaliser le processus.


Dominique Lemoine

Conseiller des Français de l’Etranger



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